Sandy NELSON (USA)

nelsonsa

Le roi de la batterie
 

Né le premier décembre 1938 à Santa Monica en Californie, Sander H. Nelson, fils d’une famille du show business, de mère danoise et de père d’origine britannico-germanique. Le jeune Sandy a commencé a frappé dans une batterie dés l’âge de 7 ans.

Il décida de devenir batteur lorsqu’il vit jouer le fameux Gène Krupa. Passionné de jazz Dixieland, il écoutait Spike Jones et Duke Ellington. Il avait appris tout jeune à jouer du piano et parfois il avait envie de devenir pianiste.

A 9 ans il reçut pour Noël une batterie. A partir de ce moment là il joua quotidiennement. Il jouait aussi de la basse te toujours du piano. Il anima les soirées de l’école. Lorsqu’il quitta l’école, il rejoignit directement les studios d’enregistrement d’Hollywood et joua pour Kip Tyler & The Flips en 1958 (Vagabond Mama / Monkey around).

Sandy joua aussi sur l’un des albums de Gène Vincent, ainsi que sur le tube des Teddy Bears : To know him is to love him. Il apparut aussi dans les enregistrements de The Hollywood Argyles Alley oop, de Marvin Johnny, de Cathy Young & Thé Innocents, the Jaguars, Johnny Crawford Daydream de Joël Scott.

Son premier tube Teenbeat lui vint à l’esprit en répétant, il découvrit que le son d’un tom tom auquel on ajoutait un solo de guitare pouvait faire un morceau très dansant.

Le guitariste était Ritchie Polidor et Sandy jouait des autres instruments. Après avoir essayé de placer ce morceau auprès de différentes maisons de disques, il alla voir Art Laboe, qui venait de produire Preston Epp et son fameux Bongo Rock. Art trouva l’idée excellente et ils enregistrèrent Teenbeat durant l’été 1959.

Stateside la maison de disque n’allait pas tarder à être rachetée par Impérial avec qui Sandy allait rester 10 ans.

Dans la foulée il sortit un album Teenbeat qu’il trouve aujourd’hui trop envahi par l’écho. En fait sur cet album il y avait deux faces différentes la première avec Ritchie Podolor à la guitare et Sandy à la batterie, à l’orgue et à la basse. Sur l’autre face il y avait du saxo. L’album était plutôt jazzy avec une excellente version de In thé Mood. L’autre morceau où la batterie prévalait était Drum party, qui allait être publié aussi en simple. Sandy jouait sur une batterie Gretsch avec des cymbales K Turkish pour avoir le même son que son modèle Earl Palmer.

Le problème pour Sandy fut de trouver un morceau capable de plaire autant que Teenbeat. Il lui faudra attendre 2 ans, deux albums et 5 simples pour connaître un gros succès, ce sera en 1961 avec Let there be Drums.

Durant cette traversée du désert Sandy remplaça en tournée le batteur des Ventures Howie Johnson, victime d’un accident de la circulation.

Sandy se souvient de l’album He is a drummer boy : « des deux premiers albums ce fut celui qui apporta le plus de sensations et de spontanéité. René Hall, Bruce Johnson, Red Callender et Jackie Kelso ont tous joué dans Big noise from the jungle. Jackie Kelso devrait d’ailleurs toucher des royalties pour ses parties de saxo qu’il a créé dans ce morceau. »

Impérial publia un album sous le même tire fin 1961, il atteignit la 6eme place au classement des meilleures ventes, y restant 48 semaines ! C’était le premier des onze albums de Sandy à entrer dans les 200 meilleures ventes entre 1962 et 1966.

Pour cet album Sandy composa Bouncy où il joue tous les instruments sauf le saxo. L’album était un mélange de R &R, de big band et de solos de batteries expérimentaux, Sandy raconte »le problème avec cette séance c’est que Bruce Johnson et moi avions la gueule de bois après avoir fait la fête à Tijuana au Mexique.»

Sandy enchaîna avec Drums are my beat qui atteignit la 29e place et figura 7 semaines au classement.

Sandy a travaillé avec Ritchie Podolor un morceau dans son garage à partir de la batterie et de la guitare, cela allait donner le classique Let there be drums. Un album suivit qui atteignit lui aussi la 29e place place ! Il comprenait une belle version de Caravan, Hawaian war chant et Day drumming dans un style très jazz. Sandy se souvient : »Eddie Ray qui travaillait chez Impérial a dit donnez une chance à ce gars. Et ce fut Let there be drums. « Je l’ai enregistré dans le studio de Ritchie, j’ai doublé la basse en jouant les mêmes notes qu’au tom tom et j’ai rajouté une guitare pour ajouter un son d’octave. »

Let there be Drums faisait son apparition au Bilboard en octobre 1961 pour atteindre la 7eme place et vendre plus d’un million d’exemplaires. Il resta 16 semaines dans les classements. En Angleterre il fut même numéro 2. Il fut même numéro 1 en Australie.

Le simple suivant fut Drummin up a storm qui atteignit la 67° place, passant 8 semaines dans le classement. Ce fut le dernier tube de Sandy en Angleterre où il atteignit la 39° place. L’album du même nom atteignit la 55° place et resta 11 semaines. Comme le reconnaît Sandy » les gens achetaient mes disques car ils avaient un son pour les soirées comme les Ventures, ils étaient très dansants. »

En juillet 1962 il sortit Ail Night Long dans un style très big band, il atteignit la 75° place. En septembre Sandy enchaîna avec And then there were drums, il atteignit la 65° place et figura dans les classements quatre semaines. L’album qui suivit Compelling percussion entra au top 200 pour atteindre en novembre 1962 la 141e place.

And then there were drums allait être son dernier tube en Amérique. Son album Golden hits fit 106° et figura trois semaines dans le classement. Sandy n’aime pas cet album avec sa version de Kansas City» je jouais les «breaks au mauvais endroit ! je me disputais avec le producteur qui voulait mettre des breaks dans ce morceau. J’ai fait exprès de faire d’affreux passages à la batterie, pour l’obliger à renoncer, en vain !

Puis il sortit Country Style un album d’un genre différent. Ce fut un échec commercial. Deux ans allaient s’écouler avant que Sandy ne retrouve le chemin des meilleures ventes. Il fut suivi par Teenage House party qui ne connut pas un meilleur accueil.

Puis vint Best of the beats, « Un de mes albums préférés »» confia Sandy. Plas Johnson et Steve Douglas y jouent, ainsi que René Hall, Glen Campbell et William Green. C’est un album très saxo.

En 1963 Sandy eut un terrible accident en moto, il entra en collision avec un bus. Il perdit une partie de sa jambe gauche. Avec une prothèse et des mois de rééducation patiente, il réussit à retrouver ses moyens et reprit le chemin des studios. Il enregistra Be True To Your School. Il vint sur le marché deux ans trop tard. Bamey Kessel joue dans Viva Nelson.

En 1964, c’est l’heure des versions remises au goût du jour, c’est ainsi que les Ventures font WDR 64 et Sandy Teen Beat 65. Cela lui permit de faire un retour dans les classements en septembre 1964 en atteignant la 37 place et en restant 10 semaines dans les meilleures ventes.

Reach for a star sort en mars 1965 et fait 133, Let there be drums 66 fit 120eme en mai. Drums a go go 124ème. Drum discothèque occupa la 120eme place et figura deux mois dans les classements.

Un album Drums a go go suivit II improvisa l’excellent Soûl drums avec Frankie Capp, un autre batteur.

Son dernier album à succès fut In Béat qui sortit en avril 1966 et fit 148eme et resta deux semaines.

Mais la carrière de Sandy n’était pas terminée pour autant. Il allait sortir dix autres album entre 1966 et 1969 ! il y eut : Super drums. Beat that drum, Cheetah Beat, Soul drums, Boogaloo Beat, R &R revival, Rebirth of the beat, Manahattan spiritual et Groovy. En 1967 Sandy fut élu parmi les cinq meilleurs batteurs. Gerry Mac Gee joue sur plusieurs morceaux, il y a même un duo de batterie avec Earl Palmer dans Beat that drum. James Burton et Joe Osborne figurent dans R & R revival.

Evoquant ces derniers albums, Sandy reconnaît les avoir faits pour de l’argent, « Je buvais beaucoup alors, c’est pourquoi j’ai enregistré toutes ces reprises de tubes de l’époque. Ma créativité était au niveau zéro. »»

Les années 70 virent son activité se réduire, conséquence du surf et de la Beatlemania. En 1972 il fît un album pour le Japon : Let’s Go Drum. Il fit une visite en Angleterre cette même année et enregistra deux albums : Roll over Beethoven et Keep on Rockin. On ne retrouve pas la marque de Sandy dans ces albums.

En 1974 United Artist lui fit enregistrer deux albums : Let the good times Rock puis Bang Bang rhythm, Dans les années 80, il enregistra A drum is a woman (rebaptisé Drum tunnel) et Dick’s boogie et en 1984 Hunck of drums/Witch Hunt. Ce sont les dernières prestations de Sandy à ce jour.

Ses enregistrements préférés sont : Drums are my beat, Birth of the Beat, Let there be drums, Kitty’s thème. In Béat, où Joue Gerry Me Gee, Manhattan Spiritual, Peter Gunn, Big noise from Winnetka (quand une fille me plaît). Sabre dance, Swinging Shepperd blues et Keep on rockin.

D’après Davy PECKETT (New Gandy Dancer), traduit par Jean BACHELERIE

Retour vers : Amérique du Nord