Les Pommes de ma Douche (France)

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Des GADJOS d’POMMES sous la DOUCHE
 

Ce quintet gadjé nous invite à voyager dans son univers musical où se côtoient jazz manouche et valses gitanes avec des essences de swing… Embarquez pour une visite guidée avec guitares, violon, contrebasse et accordéon…

Depuis quatre ans qu’ils ‘grattent’ ensemble, les Pommes de ma Douche ont non seulement progressé individuellement, mais ont de même acquis une cohésion, un « liant » qui fait plaisir à entendre… Ils ont une espèce d’esprit fédérateur et dans leur musique il n’y a pas de renouveau mais toute une continuité qui prolonge l’oeuvre de Django Reinhardt.

Les débuts de l’aventure
 

Les Pommes de maD’ c’est avant tout une histoire de copains passionnés et adeptes de Django Reinhardt. Des accros du jazz Manouche au sens large du mot… des artisans d’un swing jubilatoire.

LPDMD, un groupe ‘festif et convivial’ qui a le sens du ‘partage’.

Ici, pas ‘d’exercices de style’, on joue dans la plus pure tradition, entre valse gitane et swing manouche… ça pour jouer, ça joue ma brave Dame, et ça swing aussi mes Cousins !

L’aventure commence au tout début du XXIème siècle, en mars 2000 plus précisément, lors d’une ‘garden party’ chez des amis…

Ces derniers n’ayant pas l’habitude de faire les ‘choses’ à moitié, invitent l’excellentissime orchestre de variétés de ‘David Riviére’ qui a pour mission d’animer musicalement cette soirée… On comprend déjà mieux le ‘pourquoi’ de cette invitation quand on sait que le jeune Dominique Rouquier est aussi le guitariste de cette formation tourangelle de renom.

Il faut savoir également que Laurent Zeller, Pierre Delaveau, et Laurent le fiston, sont aussi invités puisque amis interposés.

C’est là que les ‘choses’ se forment alors… En toute première partie de ce moment privilégié, après quelques échanges rapides, ils se disent qu’une ‘petite bolée’ de Jazz Manouche ne ferait pas de mal et pourrait aider à distiller l’apéro et à consommer la quémia dans de bonnes conditions… Sitôt dit, sitôt fait… ils se rejoignent pour interpréter quelques thèmes de Django Reinhardt. C’est de suite un grand moment de joie mais surtout de spontanéité, d’intense émotion et de partage…

En considérant sur le champ qu’il faut caler au plus tôt une autre date d’apéro afin de renouveler l’expérience, le groupe «Les Pommes de ma Douche» vient subrepticement de voir le jour.

Pour ça, les Pommes de maD’, dès qu’il s’agit de boire l’apéro… ils joueraient jusqu’à plus soif ! ;o) « A ce jour, aucun cas de déshydratation n’a été décelé au sein du groupe », nous précise-t-on.

Le temps passe et ce temps faisant bien les ‘choses’, quelques mois plus tard, un ‘vieux’ Monsieur et authentique Manouche entre dans le magasin de disques de Laurent Zeller et voyant un violon posé sur le bureau, ils entament alors la conversation… Cet homme, guitariste et violoniste, est un ‘connaisseur’… Il est lui aussi passionné de jazz manouche et ‘inconditonnel’ de Django. De suite ils sympatisent et le brave manouche donne alors rendez-vous à Laurent au camp des ‘gens du voyage’, dans sa roulotte… C’était Anton Landauer, guitariste et violoniste… Imaginez un instant le contenu d’une telle rencontre insolite ?

Ce soir-là ce fut une ‘Jam magique’, ce qui donna aux 5 musiciens des «Pommes de ma Douche» l’envie de continuer et de persévérer dans ce sens. A suivre, et grâce à Laurent Zeller, c’est la rencontre avec son ami de longue date, Monsieur Tchavolo Schmitt. Les « Pommes » l’accompagnent lors de son concert au « Club de la Chesnaie »… (voir article « Tchavolo se déchaîne à la Chesnaie ») Puis vint à la Halle aux Grains de Blois, Biréli Lagrène et le Gipsy Project qui nous fut présenté grâce à Laurent Zeller… Après le concert ce fut un bœuf mémorable entretenu jusqu’au bout de la nuit au bar de la Halle…

…C’est après toutes ces merveilleuses rencontres que nous décidions de continuer l’aventure avec beaucoup de passion. Elles nous ont permis de comprendre ce qu’était le véritable Esprit Manouche, «le Partage». …De là nous décidons d’enregistrer un premier disque.

 

Dominique ROUQUIER (guitare solo) et ses pompes de manouches

D’où vient Dominique Rouquier guitariste sous la douche ?

Il suffit de regarder le gros «Led Zep» qui est tatoué sur son avant-bras gauche…

Il est issu du Hard Rock !

Depuis, Dominique s’est visiblement immergé dans l’univers très démonstratif de la guitare manouche.

Un mélange de virtuosité dans lequel émergent des notes qui pleurent, des mains qui sillonnent le manche à toute allure en quête d’émotion… (A.Vildart- NR)

L’esprit est là : attaque scintillantes cascades de notes perlées, appoggiatures aériennes.

Il fait ses débuts à la guitare vers l’age de 12 ans avec son frère qui lui apprend alors ses premiers accords…

Entre Beethoven et Pierre et le Loup, sa mère lui fait écouter Django Reinhardt sur un vieux tourne disque de l’époque avant d’aller à l’école…

Il aimerait bien jouer les morceaux de Django mais pour un débutant c’est un peu difficile…

Il se tourne plutôt vers les disques de ses grands frères : Led Zep’, les Stones, Hendrix,… et pendant des années il jouera du rock dans différents groupes locaux.

Puis en 1992 il décide de devenir professeur de guitare et pour cela il va suivre des cours à Paris, à Ars Nova Musicologie, et renoue avec la musique de Django en suivant des cours avec Romane…… et l’aventure commence.

Après diverses expériences guitaristiques dans des groupes de rock, hard’rock, funk, blues… et 10 années d’orchestre de variétés.

Il rencontre Laurent Delaveau à Paris, entre concerts et studios et il décident alors de créer un groupe de swing manouche. C’est le retour aux sources du « swing » de son enfance…

Beaucoup de chemin parcouru depuis : Anton qui, dans sa roulotte, lui fait découvrir les secrets de la musique manouche. Rapidement il s’arrange pour rencontrer les autres membres du groupe; il rencontre ensuite au gré du temps et de l’aventure, Tchavolo Schmitt, Biréli Lagrène, Florin Niculescu, Mandino Reinhardt, etc…

Depuis 1992, Dom’ est professeur de guitare à l’Ecole Nationale de Musique de Blois (département ‘Musique d’Aujourd’hui’) Il était le guitariste de la formation orléanaise « Big Shot » (Album 1992 : Egghead Nightmarre).

Pendant 2 années, Dom’ a pris des cours particuliers avec Pépito Vargara, pour faire ensuite une année à Ars Nova Musicollège avec Romane, Peter Nathanson et Oudni Hadir. Il a également participé à des masterclasses avec Jean-Yves Dubanton, et avec Mandino Reinhardt.

NdlR : Son emploi du temps étant très chargé, il a annoncé dernièrement à son agent : -« il n’est pas question de faire sans moi sur scène ! »… Ce dernier aurait rétorqué : -« Va voir la basse si j’essuie ! » ;o)

Pierre DELAVEAU (guitare rythmique) et sa pompe de manouche

Pierre Delaveau balance avec ferveur et humour le socle rythmique de sa guitare retrouvée…

Pierre Delaveau ? Beaucoup de chemin parcouru aussi depuis une quarantaine d’années…

Pierre a longtemps enseigné l’accordéon avant de se remettre à la guitare : « C’est une joie que de faire de la musique avec son fils et aussi tous ces ‘jeunots’ qui savent se dire quand ça ne va pas, sans pour autant se vexer. »

Accordéoniste de formation et d’origine contrôlée, et multi-instrumentiste au deumeurant, Pierre balance avec ferveur, et humour, le socle rythmique de sa guitare retrouvée au sein des Pommes de Mad’….

Maître Pierre (dit Papé) joue indifféremment de l’accordéon, du bandonéon, de la basse, du gratton… et sans la moindre interférence bien sûr !

Il enseigne l’accordéon depuis maintenant plus de trente ans.

Il fait partie d’un quatuor classique d’accordéon connu : le quatuor Chevallier.

Il a accompagné tous les grands de de l’accordéon.

Bassiste attitré d’Eric Bouvelle pendant une dizaine d’années, il officie aujourd’hui dans l’Orchestre de Variétés phare du Loir-&-Cher « Pier Feeler ».

Laurent DELAVEAU (contrebasse), ses pompes de manouche... et sa grand'mere

Laurent Delaveau, le fiston. Depuis 4 ans qu’il grattent ensemble et qu’il « titille le clito » (comme on dit dans le jargon contrebassistique), Laurent Delaveau1 –le fiston- constitue l’autre socle des Pommes.

Sa contrebasse, très bien « prise » sur le disque, joue à plein son rôle mélodique, tout en contribuant à asseoir l’implacable rythmique qui, avec la virtuosité, est l’autre marque de fabrique du genre […]

« Valse voir la basse si j’essuie ! », s’écrie-t-il parfois le soir au fond des bars !… Laurent a lui aussi débuté dans le Rock, tout en faisant du ‘baloche’ de qualité en parallèle, entre autres en accompagnant l’accordéoniste Eric Bouvelle. Il joue parallèlement de la contrebasse dans l’orchestre de Pascal Sevran, ainsi que de la basse dans son émission dominicale :’Chanter la vie’.

Bassiste à ses heures, multi-polyglotte ;o), il est muni d’un DEUG de Langues Etrangères Appliquées (viendez les filles!)… Son CV et son Cursus sont béton… Conservatoire de Blois, Ecole de Musique « Jazz à Tours », Cours Francis Darizcuren, Ecole de Musique « Ars Nova » Paris, etc…

Il est le bassiste de Pascal Sevran entre concerts et tournées dans toute la France, ainsi que dans l’émission dominicale « Chanter la Vie » sur A2…

Il a également été le bassiste de quelques formations de variétés comme Rogers Essé (le musicien des stars), Eric Lovey (orchestre suisse).

Ancien professeur de basse à l’école « Tous en Scène » de Blois.

 

Laurent ZELLER (violon) un zicos qui sait l'archet du leste

Pour recréer le tandem D.Reinhardt/S.Grappelli, Laurent Zeller est au violon ! Volubile comme dans la vie sa sonorité est riche, les interventions précises – claires – nettes – lyriques, le discours ample et bondissant, renouvelé à chaque mesure…

Laurent Zeller est tombé dans le violon dès l’âge de quatre ans, et par chance il ne s’est fait aucun mal, pour bifurquer un peu plus tard vers la guitare, via les chemins du Rock et du Jazz…

C’est finalement quelques temps après qu’il passera ses prix de violon classique : « Nous n’avions jamais joué manouche auparavant. C’est après ce parcours et de grandes rencontres que nous nous y sommes mis, tous en même temps. Cela explique pourquoi nous sommes si solidaires et soudés. »

Professeur à ses heures et disquaire à Blois à d’autres heures, Laurent a appris le violon avec son père (il a m’archet’ dedans très jeune, et ça lui a porté bonheur !).

C’est à l’adolescence qu’il ‘touchera’ à la basse et à la guitare, ce qui l’amènera, à cette période, à croiser sur son chemin, et dans les « Radhaus » strasbourgeois, le guitariste manouche Tchavolo Schmitt…

Ils deviennent grands amis. Tchavolo fait même son mariage chez lui… Il ‘tape’ souvent le boeuf à la contrebasse avec moult musiciens et autres ‘gars du cru’ ; entre autres avec Biréli Lagrène…

Vers l’age de 20 ans il partira quelques mois en Espagne pour tenter d’y apprendre les secrets du flamenco.

C’est en arrivant à Blois au siècle dernier, en 1995 exactement, qu’il passera ses prix d’Instruments et de Musique de Chambre au Conservatoire.

Il joue également du violon dans le « Quatuor Médicis » avec Nina et Otari Melikichvili, deux géorgiens, qui lui donneront le goût du son tzigane.

Il est alors totalement incapable de refuser l’offre de Dominique Rouquier et de Laurent Delaveau, lorsqu’ils lui proposeront de venir jouer du swing manouche avec eux.

C’est le début d’une belle aventure musicale…

Sinon, Laurent a 45 balais mais il ne les fait pas du tout… Il est lui aussi passionné de séries télé : Les feux de l’amour, La Croisière s’amuse, Viole au dessus d’un nid de coucou, Peace dans un Violon, Amour Gloire et Archet, etc…). Laurent est complètement fan de « Collargol », l’ours qui chante en Fa en Sol…

 

David RIVIERE (Accordéon) et ses pompes de manouches

David Rivière est le troisième virtuose de la troupe. Son accordéon garde à l’oreille le meilleur du musette, un genre qu’affectionnait particulièrement Django. D’ailleurs David a composé (entre autre), une valse pour l’ensemble. Tout est clair chez lui : de l’inspiration à la vélocité rythmique, du jeu étincelant à la dynamique de brèves et ronflantes séries d’accords plaqués…

David Rivière a commencé à étudier l’accordéon avec Michel Pasquet dès l’âge de 8 ans. Il continue avec Joé Rossi (accompagnateur de G.Moustaki…), puis avec Maurice Larcange…

Vainqueur du prix du Président de la République en 1990, il étudie parallèlement le ‘trombone à coulisse’ au conservatoire de Tours…

David devient prodige de l’accordéon an 1988 avec Maurice Larcange et José James. De nombreux galas en Europe ainsi que le Zénith et le Palais des Congrés à Paris.

Quelques télévisions nationales telles que : ‘La chance aux chansons’, ‘le grand échiquier’, ‘télé matin’, etc… Plusieurs enregistrements avec les prodiges de l’accordéon.

De 1990 à 1995 il est membre d’un orchestre professionnel de variétés. En 1996 : il accompagne une chanteuse sur des tournées en Corée, en Italie, en Suisse… David est le troisième virtuose de la troupe.

Son accordéon garde à l’oreille le meilleur du musette, un genre qu’affectionnait tout particulièrement Django.

Entre autres, David a composé une valse pour l’ensemble. Tout est clair chez lui… de l’inspiration à la vélocité rythmique, du jeu étincelant à la dynamique de brèves ronflantes séries d’accords plaqués.

A l’age de 18 ans, David est déjà un intermittent du spectacle et joue dans différents orchestres de la région Centre avant de créer son propre orchestre, au siècle dernier… plus précisément en 1996.

C’est à cette même période du siècle dernier qu’il rencontre Dominique Rouquier et Laurent Delaveau… Le son de Jo’Privat et un accordage Gus Viseur l’amèneront tout naturellement à jouer avec les Pommes de maD’…

A savoir que David joue aussi bien de l’accordéon que du trombonne, de la batterie ou de la basse.

Il est, lui aussi, passionné de séries télé : Les feux de l’amour, Melrose Place, La Croisière s’amuse, Fais glisser ton accordéon dans l’valseur, Pour l’amour de Louise, Amour Gloire Beauté, Doran Johan… 😆 ;o)

 

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