Les COUSINS (Belgique)

Cousins

Quand les Cousins s’en vont …
Tout débute le 1er juillet 1960, date du premier anniversaire du club « Les COUSINS » (en référence au film de Chabrol), un établissement pour jeunes situé sur la Grand-Place de Bruxelles. Pour fêter cet événement, le gérant Jean-Paul WITTEMANS engage un orchestre appelé « La Jeune Equipe ». L’exiguïté de l’estrade force les musiciens à jouer en formation réduite. Seuls les trois guitaristes et le batteur sont retenus. Il s’agit des frères André et Guido VAN DEN MEERSCHAUT (alias André MASSE et Guy DOVAN), de Gustave DERESE (alias Gus DERSE) et d’Adrien RANSY.

Ovationnés par le public, ils reviennent le 14 juillet. Parmi les clients se trouve Roland KLUGER, directeur de la jeune firme de disques PALETTE. Enthousiasmé par la musique et les chansons de ce quatuor, il les revoit et leur propose d’enregistrer un microsillon. Le 15 septembre, ils se retrouvent dans les studios PHILIPS à Bruxelles où ils mettent en boite deux titres : « Kili Watch » et « Fuego » composés par Gus. Ce dernier décide de quitter le groupe au moment où le disque est pressé. Au pied levé, il est remplacé par le tout jeune bassiste Jacques STEKKE, alias Jacky.

Pour la sortie de ce disque, l’orchestre décide de prendre le nom de l’établissement en signe de remerciement. Le 14 octobre, dans les salons de l’hôtel Plaza de Bruxelles, a lieu le lancement officiel de leur premier disque. Très rapidement, celui-ci est diffusé sur toutes les ondes belges puis étrangères. C’est « Kili Watch » (un vieux ban scout mis en rock) qui obtient la faveur du public, Il devient le premier disque d’or belge délivré à une formation de rock pour plus de 100.000 exemplaires vendus.

Le 2 mars 1961 sort leur deuxième 45 1 avec « Kana Kapila » et « Bouddha », second grand succès discographique pour cette formation bruxelloise. Vu son jeune âge et l’orientation professionnelle prise par le quatuor, Jacky cède sa place peu après à Jean HUYSMANS.

En mai, arrive leur première télévision en France puis en Italie, Allemagne, Pays-Bas, Danemark et Suède. En octobre, sortie de « Dang dang » et « Stodola » et de leur premier album 25 cm. Les COUSINS sont sollicités de toutes parts. Galas et tournées se succèdent sans arrêt. Ils sont les vedettes de nombreux festivals de jeunes.

En 1962, ils font deux tournées en Suède, une TV en Grande-Bretagne et un passage à l’Alhambra de Paris avec Caterina VALENTE pour un Musicorama. Dans le courant du mois de septembre, sortent les titres « Relax » et « The robot », deux autres réussites populaires. Le batteur Adrien quitte le groupe en février 63 et est remplacé par Paul PECRIAUX, surnommé Pépé. En fin d’année, notre quatuor entame une longue tournée sur les îles de Madagascar et de La Réunion.

Malgré toutes ces prestations, les COUSINS continuent d’enregistrer régulièrement des disques qui sont vendus dans le monde entier. C’est pour cela qu’ils gravent des versions françaises, anglaises, italiennes, voire espagnoles de leurs succès. « Anda », « Hully gully boy » et « Toodeloo » sont parmi les titres forts de cette année 1963.

1964 voit leur popularité continuer notamment par de nombreux galas en Belgique, Hollande et Allemagne. Malgré de très bonnes chansons telles que : « It’s the beat », « New Orléans », « Tell me when », « Do re mi » et  » Pep’s », leurs succès discographiques s’estompent petit à petit.

En 1965, on les retrouve à l’affiche de l’Ancienne Belgique et du Théâtre du Châtelet à Paris. Une tournée de plus d’un mois les attend au printemps sur le continent africain où ils se produisent chaque jour dans les villes importantes du Congo (ex-belge), de l’Angola, du Burundi et du Rwanda.

En juillet, ils partent pour une autre longue et grande tournée en Argentine où ils sont Nø 1 avec « Do re mi ». A leur retour, Pépé décide de les quitter pour reprendre les affaires paternelles. C’est GARCIA MORALES, ex-batteur des CROQUE-MORTS et futur leader du J.J. BAND qui le remplace.

Malgré une musique plus « beat », les jeunes boudent le groupe de plus en plus. Pourtant des chansons comme « Wait a minute » et « Action » auraient pu se classer dans les charts.

Début 1966, les COUSINS sont à nouveau sollicités pour une longue tournée en Argentine où on leur remet le trophée PAL récompensant le meilleur artiste étranger de l’année 1965. A leur retour, ils enregistrent leur dernier disque comprenant la version anglaise du hit d’ Adriano CELENTANO, « The story of a country boy ».

Durant l’été, ils se produisent sur la Riviera italienne. C’est là, à Viareggio, que d’un commun accord, ils décident de mettre fin au groupe. Terminant leurs contrats, c’est à Tubize (près de Bruxelles) qu’ils donneront leur dernier concert en février 1967.

Plus tard, ils se reformeront l’espace d’un jour pour la fête du roi se déroulant au stade du Heysel le 17 juillet 1976. Un véritable come back aura lieu le 1er novembre 1986 à Liège. Ce concert sera le prélude à des dizaines d’autres, donnés à travers la Belgique, en passant par le Zaïre en novembre 1988 (à la demande de Pépé, installé dans ce pays depuis plus de 20 ans). Le dernier concert a eu lieu au Casino de Knokke le 1er avril 1989.

Paul PECRIAUX, dit Pépé, de retour en Belgique, décédera le 17 juin 1997. Les COUSINS auront enregistré plus de 120 titres au cours de leur carrière qui n’a finalement durée qu’un peu plus de six ans.

Freddy MAGNUS

Discographie (60)

Quand les cousins s’en vont twister (PALETTE 216006)
Quand les cousins s’en vont twister (G. Aber – G. Dovan) / Pour twister (Jill – Jan – G. Dovan) / OK twist (G. Aber – Rusty) / Demain c’est ton anniversaire (P. Saka – C. Adams).

Discographie (CD)

  1. COMPLETE 60’S INSTRUMENTAL (MAGIC RECORDS 3930165)
    Bouddha (G. Dovan – B. Dream) / Apache (J. Lordan) / The Robot (A. Ransy – A. Shore) / Anda (J. Van Wetter) / Midnight sun will never left (D. Cochran) / Dansevise (O. Francker) / Manhattan Spiritual (B. Maxted) / Madagascar (A. Shore) / Tel-Aviv (A. Shore) / SOS (J. Rolle – E. Gary – V. Aleda) / Deep in the valley (G. Dovan) / Pep’s (A. Shore – P. Pecriaux) / Swingova (J. Huysmans).
    BONUS (Chant) :
    Kili Watch (G. Derse) / Kana Kapila (J. Rolle – G. Dovan) / Marche tout droit (G. Cannon – H. Woods – V. Buggy – G. Doller – C. François) / Wadiya (E. Gary – V. Aleda – J. Rolle) / Peppermint Twist (J. Dee) / 19 Michael (F. Alaimo) / Little Honda (B. Wilson) / New-Orleans (F. Guida – J. Royster) / The story of a country boy (A. Celentano – Beretta – Deltrete).
  2. DOUBLE GOLD (BMG 74321211302)
    CD 1 : Kili Watch (1960) / Little Honda (1964) / New-Orleans (1964) / Peppermint Twist (1962) / Fuego (1961) / Deep in the valley (1964) / Wait a minute (1965) / Michael (1962) / The Robot (1962) / Kana Kapila (1961) / Anda (1963) / The story of a country boy (1966) / Kathleen (1962) / Limbo Rock (1962) / Apache (1962) / All right Mama (1966) / Boomeranga (1963) / Stodola (1961).
    CD 2 : Do ré mi (1964) / Anything at all (1964) / Wadiya (1962) / Hey Mae (1962) / It’s the beat (1964) / Twistin’ Baby (1962) / You’d better watch your baby (1964) / The house of the rising sun (1964) / Pep’s (1964) / Bouddha (1961) / Hey hey (1962) / Swingova (1964) / Parasol (1961) / When the cousins come twistin’ in (1962) / Dang dang (1961) / A girl named Sue (1964) / My mama is out of town (1964) / Kili Watch (1965).