Die SPUTNIKS (Allemagne/RDA)

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L’instrumental allemand de l’autre côté du mur
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En 1963 un groupe formé de Dieter Birr, chant, futur Puhdys, Peter Gruetzmacher, guitare, Guenther Bobowoski, guitare et Manfred Schacher, batterie font concurrence aux Telstars et autres Big Town Boys. Ils signent un contrat chez Amiga records et deviennent les Sputniks. : Henry Kotowski est à la batterie et au chant, Bernd Emich, à la basse, Achim Doering, soliste, et Gerd Hertel à la rytmique. Ils seront le premier groupe-phare de la Twist-Keller à Berlin-Est dans le quartier de Treptow, haut lieu du rock comme le Star Club à Hamburg, la Cavern à Liverpool, ou le Golf-Drouot chez nous.

Ils firent leurs début sur un disque enregistré à la Twist Keller par Amiga, cela donnera le simple Gitarren twist et Shazam. Puis devant le succès du premier disque, Amiga sort en septembre 64 Theme for young lovers et Nordlicht. Puis ils enregistrent en studio comme accompagnateurs Mich hat noch niemand beim twist gekuesst chanté par Ruth Brandin et avec Perekles Fotopoulus Leila et Ich bin kein Poet.

Puis sort en 1965 un album : Etage 8, Sputnik Theme, Storm, Spanish gypsy dance, Marquina, Beim hully gully bin ich Koenig, Kneifel, Fuer so viel Liebe, Mai. En 1966 en raison d’une limitation des libertés en matière musicale, le groupe se dissout. Chacun va choisir sa propre voie.

En 1965 Peter Nehls (guitare) et Benno Pensler (basse) remplacent Doehring et Hertel.

Die Sputniks sont très demandés et jouent plusieurs musiques de film dans les fameux studios de Babelsberg. Ils passent à la télévision Tip Parade, Amiga Cocktail. Ils apparaissent pendant deux mois dans le programme Fridrich Palast où figurent Eberhard Cohrs , Horts Feuerstein et beaucoup de vedettes internationales.

Die Sputniks étaient aussi connus à l’étranger, Pologne, Hongrie, URSS, Tchécoqslovaquie et Bulgarie. Ils furent même inviter à se produire à l’Olympia au programme d’Al Martino, mais ils ne purent se rendre à Paris. C’est le début de la restriction de leur marge de manœuvre. Ils continuèrent à jouer jusqu’en décembre 1966. A la suite d’un décret du 11ø plénum du SED parti unique, ils durent se dissoudre. Ils furent interdits.

Après un dernier concert à Erfurt, Bernd Emrich et Henri Kottowski partirent pour Dresde, où ils se joignent au Uve Sikora Band. Après un an passé avec cet orchestre Henry se voit offrir une place de batteur au sein du Klaus Lenz Big Band. Cela tombait bien car Uwe Sikora Band fut à son tour interdit. Henry reste jusqu’en 1969.

Henri Kotowski joue entre autre avec Klaus Lenz Big Band, Gerd Michaelis Chopr, Modern Soul Band et Uwe Schikora Band. Avec Cotton & Co il élargit son répertoire vers le country et le folk. En 1984 il passe à l’Ouest et s’installe à Munich où il chante et joue avec divers orchestres puis rejoint Cotton & Feels, le groupe d’Henry Cotton.

En 1996 C’est l’idée d’Henry Cotton de relancer les Sputniks, en mariant le puissant beat des années 60 avec le savoir-faire des années 90.

En 1997, ils sortent un premier simple « Re-entry » couplé avec Theme for young lovers et Storm. L’accueil de la presse et des radios et télévision est excellent et ils montent au hit-parade. Depuis 1997 ils tournent en Allemagne avec des vedettes comme Johnny & the Hurricanes, The Rattles, Pussy cat, Garry Glitter, Gilbert Becaud, Temptations, Udo Lindenberg.

En 2002 ils sortent un nouvel album Big Beat surf, Twang & R & R qui reçoit un bon accueille y compris aux Etats-Unis où Phil Dirt le specialiste du surf leur réserve une excellente critique. En mars 2003 ils sont au Palladium de Londres à l’affiche du Show des 60’s avec Jet Harris & the Rapiers, Johnny & The Hurricanes, The Spotnicks, the Tornados, John Leyton, Mike Berry.

Cette même année, Henry Kotowski retrouve Gerd Hertel, un des fondateurs des Sputniks avec Bruce Welch à un concert du club Shadows « Shadowmania..

 

Qui sont les Sputniks ?

Henri KOTOWSKI
Henri Kotowski est né dans une famille de musiciens en septembre 1944. Il est pratiquement né avec la musique dans la tête. Son arrière grand-père, comme son père étaient musiciens. A l’âge de 4 ans Henry a commencé à cogner sur une batterie, il ‘set mis à jouer comme s’il avait été dressé pour faire de la batterie.

Dans sa jeunesse c’était toujours la musique qui passait avant tout. Il jouait aussi de la guitare et à 13 ans, il a connu son premier succès. Il avait attrapé le virus du R & R. A 15 ans, ses copains le poussent sur une scène et il se met à la batterie, c’était parti. Il jouait comme s’il n’avait fait que cela, comme s’il avait été programmé pour être batteur.

Il est aussitôt recruté par Papa Ruedigers Dixieland Band. En 1960 il rejoint le Franke Echo Quintett. Dans cet orchestre jouaient Bernd Emich, basse, Achim Doering, soliste, avec qui il va fonder les Sputniks. D’abord ils se nomment les Telstars. Mais lorsqu’Amiga Records les enregistre, elle leur conseille amicalement de s’appeler les Sputniks.

De 1967 à 1971 Henry étudie au conservatoire Hans Eisler, il obtint ainsi son diplôme de musicien.

Il a fait des tournées avec Etta Cameron et Manfred Krug, a composé Jeder mit dir et Wenn du traurig bist. Ces chansons furent refusés car trop occidentales. En fait Manfred Krug écrivit les paroles et réussit à les faire enregistrer.

En 1969 Henry fonde Henry Kotowski Sextett, qui joua jusqu’en 1974. c’était en fait les précurseurs des Puhdys qui allaient faire un tabac plus tard.

De 1974 à 1976 Henry joue avec Gerd Michaelis Chor. A cette époque, il enregistra deux tubes en solo Geh nicht allein et Du warst da.

En 1976, Henry fonde le duo Peter & Cott’n qui devint en 1978 Cott’n & Co, premier groupe country de la RDA. Le groupe poursuivit sa route jusqu’en 1984.

En raison des entraves à la liberté, Henry passa à l’Ouest le 14 mars 1984 et s’installa à Munich.

A Munich Henry a joué dans différents orchestres comme Kentucky Bluefield qui accompagnait diverses vedettes internationales de la country. Jusqu’en juillet 1991, il possédait un restaurant et enseignait la musique à l’école de musique.

En 1994 le mal du pays le ramena à Berlin, là il se joignit à Silverdollar, groupe country. Son vieil ami Bernd Emich avait gardé le contact, bien qu’étant parti aux Etats-Unis pendant prés de 20 ans. Avec le retour d’henry à Berlin, Bernd se décida à revenir à Berlin, et ils jouèrent sous le nom de Cotton Feels.

En 1996 ils eurent envie de faire revivre les Sputniks dont ils jouaient déjà certains titres.

C’est ainsi qu’ils enregistrent en février 1997 Re entry. Ils présentent leur titre à la télévision de la Twist keller. Ils jouèrent à guichet fermé. Ils durent faire un nouveau concert le lendemain.

Malheureusement Bernd ne put voir très longtemps le succès des Sputniks car il mourut le 24 juin 2002.

Aujourd’hui Dieter Kopf, soliste , Axel Groeseling basse et Harald Waldherr batteur ont rejoint Henry.



Dieter KOPF (guitare-solo)
Dieter Kopf a débuté en 1964 où il étudie à la Carla Maria Von Weber de Dresde. Il jouait avec les Dominos, là il connut Henry Kotowski dans la période qu’il passa à Dresde. Il joue avec le Peter Baptist Combo puis Henry Kotowski Sextett, puis Horst Krueger Sextet, Sieghard Schubert Formation, Reinhard Lakomy Ensemble, puis le Gruppe ETC avant de rejoindre les Sputniks



Harald WALDHERR (batterie)
Harald Waldherr, le batteur, a fait ses débuts en 1971 dans différents groupes amateurs. En 1974 il fait l’école de Musique de Berlin Friedrichhain. En 1976 il rejoint son premier groupe professionnel Dynamics.

En 1978 il joue avec Phonolog ET fait plusieurs tournées à l’étranger.

En 1980 il commence à travailler avec Henry Kotowski Cott’n & Co.

En 1981-88 il joue avec Country Co, puis accompagne des chanteurs et chanteuses comme Linda Feller et Harald Wilk. En 1989 il joue avec Bibers Farm, participe à des émissions comme Kilometer 333 chez RTL.

En 1993 il accompagne Lisa Colter et the Velvet Rose Band, puis produit différents albums comme My soul.



Axel GROESELING (basse)
Il débute en 1959 dans un chœur radiophonique.

De 1962 à 1967 il joue de la mandoline et de la guitare dans l’orchestre de la maison centrale des jeunes pionniers,

En 1963 il rejoint Moonlight, orchestre de jeunes lycéens,

En 1968-70 il est avec Die Kleinen aux cotés de Toni Krahl et Bobby Goerke,

En 1970-71 il est à l’armée et joue dans l’orchestre du régiment avec Manni Hennig, futur organiste avec City.

De 1971 à 1978 il joue avec Opus,

De 1978 à 1988 Metropol, chef d’orchestre et chanteur à partir de 1983.

De 1976 à 1980 il a obtenu le diplôme de l’école de musique de Berlin.

En 1988 et 1989, il joue avec Voice et Terminal,

De 1990 à 1992, avec Anyway et Kaktus.

Il rejoint les Sputniks en 1999.


Jean BACHELERIE