André Paquinet

Andre-Paquinet

Trombone au long court

André Paquinet est né à l’automne 1926 d’un père musicien, tromboniste reconnu et chef d’orchestre Guy Paquinet. Sa mère est aussi musicienne, elle joue du piano. Il apprend le piano et le solfège, puis commence le trombone à l’âge de 12 ans. Il se souvient des vacances à Merlimont plage, alors que son père passait au casino du Touquet avec l’orchestre de Bruno Coquatrix pendant l’été 1939, au moment de la déclaration de guerre la plage s’est vidée d’un coup.

André Paquinet est venu au trombone naturellement, après avoir appris le solfège, l’harmonie avec Julien Falk, et Monsieur et madame Lantier, dernier élève du cousin de Gabriel Parné. Il n’a pas fait le Conservatoire, son père s’y étant opposé, le conservatoire n’était pas réputé pour sa classe de trombone. Lorsqu’il était tout gamin, André rêvait de jouer des grandes orgues. Lorsqu’ils étaient au Touquet, pour faire plaisir à son père il s’est fait photographier avec un trombone et depuis il n’a plus lâché cet instrument

A onze ans il fait la connaissance de Michel Legrand, qui comme lui prenait des leçons de piano. André Paquinet fit ses débuts le 13 janvier 1943 au Gaumont Palace, avec l’orchestre de Van Horbecke, excellent violoniste. Son père avait acheté dans les années 30 un superbe poste de radio, il pouvait capter les radios du monde entier. C’est ainsi qu’André Paquinet découvrit le Jazz Count Basie Tommy Dorsey , trompettiste, tromboniste et chef d’orchestre, Duke Ellington, Harry James trompettiste et chef d’orchestre, et Benny Goodman. La richesse de la discothèque de son père lui a permis de retrouver ses musiciens et orchestres favoris.

André Paquinet avec Paul Mauriat au Japon

Pendant la guerre, André allait aux répétitions de l’orchestre où jouait son père comme celui de Raymond Legrand, puis celui de Jacques Metehen, chef d’orchestre et compositeur de succès d’ André Claveau, Trenet, et de musique de film comme l’aveu, les gros malins, la française et l’amour..…Jacques Metehen était aussi un grand arrangeur. C’est ainsi qu’il rencontra Alex Renard, trompettiste reconnu, il joua avec Django, Alix Combelle, On retrouve Alex Renard sur le CD swing de paris paru chez Frémeaux. Alex Renard a joué longtemps avec l’orchestre de l’Olympia.

Ils passent au Gaumont Palace, puis André Paquinet entre à l’orchestre de l’Olympia, aux cotés de Maurice Gladieu, qui enregistra avec Django , Gaston Moat avec lesquels il se retrouve en débutant dans l’orchestre de Jacques Hélian.

A cette époque les grands cinémas présentaient en première partie une attraction et un intermède musical, cela a conduit André aux cinémas Normandie, au Rex , où il y avait un intermède musical ou de variété avant le film, aux émissions radios de Jean Jacques Vital. André passe aussi au théatre de l’étoile. André Paquinet rentre en 1946 dans l’orchestre de Tony Proteau , en 1953, aussi qui est l’orchestre du Lido jusqu’en 1958. Son père Guy est alors considéré comme le meilleur tromboniste français, il fut le seul à pouvoir jouer le solo du Bolero de Ravel en 1941 avec l’orchestre symphonique Pasdeloup, comme le fait remarquer Ray Binder dans ses portraits de musiciens de ray binder (1) André fait des arrangements avec parmi d’autres  » On ne peut pas briser un rêve  » joué avec l’orchestre de Tony Proteau.

André Paquinet fera ses premiers disques avec Aimé Barelli en 1947, qui venait chercher la section de cuivres du Lido , dans l’orchestre d’Aimé figurait Georges Jouvin et Alix Combelle, et son épouse la chanteuse Lucienne Delyle. . André Paquinet dans les années 50 et 60 a privilégié les séances d’enregistrement au passage dans les boites de nuit. Il se souvient de la période bénie, où il faisait 3 séances par jour. Il se retrouvait avec Charles Verstraete, Gaby Vilain et Benny Vasseur, ils ont souvent joué avec Paul Mauriat et Raymond Lefèvre.

Nelson Riddle et Fr. Sinatra

Les musiciens préférés d’André sont Harry James Tommy Dorsey, Count Basie, Louis Armstrong, Jack Garden, tromboniste américain, il apprécie beaucoup les arrangeurs comme Nelson Riddle qui travailla longtemps avec Frank Sinatra, Billy May….

Le temps des microssillons

De 19501 à 1952 il enregistre pour Barclay un album  » pour danser seulement André Paquinet et son orchestre :” la complainte des cœurs purs,, où sont les pépées, quand je monte chez toi, ça me démange, les trottoirs” …

Ensuite avec Benny Vasseur, ils forment un duo comme celui de Kay Johnson et Kai Winding, Ils font le Palm Beach à Cannes en 1957,58 et 1959. Ils enregistrent alors chez Festival, fondé en 1953 par Louis Merlin et patronné par Radio Luxembourg une série de disques et d’ album :
six classiques du Charleston, Rencontre sentimentale entre deux trombones, , Jazz français les classiques, the man I love, Diana, Porto Fino Sur un air de shimmy, Come prima, Rythme bleu au palm Beach, avec swinging the blues, east of the sun…

Trombone en coulisse…

Jay & Kai Tromboniste de jazz, Jay Jay Johnson, de son vrai nom James Louis Johnson, est né à Indianapolis le 22 janvier 1924 et mort le 4 février 2001. Grâce à un son tout en rondeur, une technique incroyable et une dextérité digne d’un saxophoniste, Jay Jay Johnson a su faire évoluer l’instrument, démontrant ainsi que le trombone avait sa place au sein du bebop – le tromboniste Bob Brookmeyer dira de lui qu’il est le  » Charlie Parker de son instrument  » -. Il a probablement été l’un des trombonistes de jazz les plus influents. Il était également compositeur – il laisse au jazz quelques standards dont Lament, Enigma et Kelo – et arrangeur.

Kai Winding (Kai Chresten Winding) – parfois orthographié Kay Winding – était un tromboniste de jazz. Il était né le 18 mai 1922 à Aarhus (Danemark) et est mort le 6 mai 1983 à New York).

Il revint en 1954, quand le producteur Ozzie Cadena le persuada de monter un quintette avec le tromboniste danois Kai Winding : le « Jay and Kai quintet ». Les sonorités des deux musiciens, bien que très différentes, se conjuguant somptueusement, cet ensemble, qui perdura jusqu’en 1956, fut un véritable succès musical et commercial. Le duo se reforma en 1960 et 1968. Entre temps, Jay Jay se produisit dans de petites formations autour du hard bop.

André Paquinet retrouve aussi au Club Saint Germain, le temple du Jazz, Benny Vasseur et Claude Luter. A partir de 1959, nous entrons de les an nées Music hall comme les désigne André, le mari d’Annie Cordy, F H Bruno s’est attaché ses services, il tourne avec Annie Cordy (2)dans le monde entier.

Les séances de studio se multiplient avec Jean Bouchety, Michel Colombier, Michel Legrand, Jean Michel Defaye, R. Lefèvre, Paul Mauriat, Paul Piot…. André fera aussi des tournées avec Michel Legrand, , grâce à Paul Mauriat il découvre le Japon à partir de 1969, où Paul Mauriat bénéficie d’une grande popularité. André Paquinet a été invité par Duke Ellington à rejoindre son orchestre, mais pour raisons familiales il a décliné, suite à un spectacle enregistré au palais de Chaillot, la tour Carré.

En 1964 André Paquinet joue à la Maison de la radio un concerto pour trombone de Guy Luipaertz,, il le rejouera à Levallois Perret avec la musique de l’air en 2008.

Comme le dit André Berdugo, guitariste , musicien de studio et professeur honoraire de guitare :  » André Paquinet était admiré par les musiciens américains, c’est une pointure  »

le Jazz

Andrése souvient alors qu’enfant, ‘un jour où son père avait invité Django Reinhardt à dîner chez lui, Django était un personnage, il regardait partout dans la maison. Par la suite André l’a revu plusieurs fois avec autant de plaisir.

Alix Combelle l’a beaucoup marqué , et il a tout de suite appréciait le Be bop, lorsqu’il a entendu Dizzy Gillespie salle Pleyel.

Il aimait beaucoup aussi l’orchestre de Sten Kenton, musicien danois.
André avait déjà du renoncer à partir aux Etats Unis avec Count Basie, puis en Angleterre, mais en 1972, il rejoint Berlin le fameux orchestre de Paul Kuhn. C’est en fait Charles Orieu qui l’a fait rentrer dans l’orchestre de Paul Kuhn de la radio Sender Freies Berlin (SFB) à Berlin où il a passé 5 ans de 1973-1978. Il a alors enregistré beaucoup de disques.


Paul Kuhn, pianiste et chef d’orchestre né en 1928 à Wiesbaden, musicien doué il a fréquenté le conservatoire dés 17 ans, se familiarisant avec le Jazz.
La plus grande partie de sa carrière fut comme chef d’orchestre, et arrangeur, à la tête du Big Band de Sender freies berlin (radio berlin libre) à pârtir de 1968 jusqu’en1980, lorsque l’orchestre fut dissout. Il a participé à d’innombravbles émissions radios et télés comme gala Abend der schallplatten, et les émissions de Tanzmuzik ainsi que la série Paul’s Party.

Depuis les années 90 Paul Kuhn est de retour sur la scène jazz avec le Paul Kuhn trio, qui se compose de lui même, de Willy Ketzer à la batterie et Gary todd ou Martin Gjanakovski à la basse, parfois renforcé oar Gustl Mayer au saxo et la chaanteuse Greetje Kaufheld.

Depuis 2000 il tourne avec Max Greger,et Hugo Strasser avec l’orchestre de SWR ( la radio du Sud ouest). Pour Paul Kuhn “Basie est la base.”

Il a enregistré de nombreux disques et reçu de nombreux prix comme en 1951, le meilleur pianiste de Jazz, en 1971 la Camera d’or pour Paul’s party, en 1976 le grand prix allemand du disque, en 2002 le trophée du Jazz. en 2008 the german Jazz award.

André Paquinet est au 2 rang au milieu

En 1978 il rejoint la Suisse et Radio Zuerich avec Hans Moeckel. Il jouera avec Pierre Cavalli, le guitariste, un homme bien, et le chef d’orchestre et pianiste Peter Jacques.

Hans Moeckel né à ST Gallen en 1923, décédé à Zurich en 1983., clarinettiste et saxophoniste Il a fait ses études au conservatoire de Zurich. il est devenu en 1947 arrangeur et dirigeant de l’orchestre de la DRS (radio Suisse allemande) à Bâle., puis de 1973 à 1983 il a dirigé l’orchestre de la ville de Zurich. Son fils Thomas Moeckel est un jazzman connu. Hans Moeckel fut aussi un compositeur, ntamment de comédies musicales.Il aussi composé de nombreuses musiques de films.

André Paquinet le Petit journal 14 avril 2011 avec Big band de C. Bolling

Il reprend sa place en France à la fin de la décennie 70, grâce à Gaby Vilain, trombone, il rejoint l’orchestre de l’Olympia de Michel Paquinet , Benny Vasseur , Gaby Vilain, Luzy, Charles Verstraete. Là il a accompagné entre autres Jerry Lewis, Sammy Davis Junior… Il adorait les shows.

Les séances de Jazz

En 1950 enregistrement de Charlie Parker avec Don Byas, Jacques Hélian. Puis il enregistre avec Quincy Jones avec lequel il joue en France et en Allemagne. André a également accompagné Frank Sinatra à Monte Carlo, au Sporting, en lecture à vue avec Quincy Jones en 1960.

Le Big Band : le jazz big band dérive du classique, il aime beaucoup jouer avec Claude Bolling au Petit journal. Le jazz qu’il aime c’est le dixieland avec de vrais américains, le Nouvelle Orléans, . André aime tout ce qui est bon. Il écoute avec plaisir les chefs d’orchestres de Sinatra d’Harry James, Tommy Dorsey à Patrick Williams, Bill Miller, en passant par Quincy Jones et Frank Sinatra Junior.

André Paquinet a accompagné Juliette Greco avec Gérard et François Rauber, le pianiste et Jacques Brel. Il a joué beaucoup de musique de films avec Christian Chevallier, Michel Colombier, Michel Legrand, Michel Magne, Claude Bolling…

André Paquinet a horreur des boîtes de nuit, il aime en revanche participer à des festivals comme celui de Marciac qu’il a fait avec Claude Bolling. Il aime et a besoin de souffler dans son trombone., de retrouver des jeunes. En dehors du Big Band de Claude Bolling, il joue avec Dr Jazz du trombone . André Paquinet, toujours plein d’allant aime aller dans les conservatoires pour jouer avec les jeunes et les aider à lire la musique et découvrir les finesses du trombone Il regrette que la musique aujourd’hui n’offre pas de débouché aux jeunes.

Il aime retrouver les bons musiciens et arrangeurs en particulier le pianiste François Rauber et Gérard Jouannest, pianiste, compositeur et mari de Gréco.

André Paquinet attribue sa longévité a la vie saine qu’il a mené, il n’a jamais fumé ni bu.

Il joue en dehors du big band de Claude Bolling avec un octet Dr Jazz dans le style Jerry Mulligan avec trombone baryton,saxo ténor, trompette bugle, piano, basse et batterie en compagnie de Romain Mayoral, saxo tenor et clarinette et René Carron le trompettiste, connu aussi pour sa méthode pour apprendre la trompette.

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